La liberté des nuages...[PV]

Un fois de plus, Kayo tentait d'échapper à sa réalité. Une fois de plus ,elle avait laissé son appartement ou plutôt son capharnaüm qui; malgré le bazar qui se tassait dans tout le coin, semblait bien vide aux yeux de sa propriétaire. Peut être à cause de cette absence; ce manque de présence. A la recherche d'un double, son double...Rikuro. Jumeau-Jumelle. Jamais séparés jusqu'à leur seize ans. Deux enfants à l'intelligence un peu supérieur à la moyenne, à l'existence quasi fusionnelle mais au caractère si différents et qui pourtant se rejoignait dans les idées. Rikuro et son pays du chocolat. Mais les bêtises étaient maintenant faites. La séparation depuis neuf ans. C'était comme ci son âme était partie de son corps. et pour lui? Où était il. Peut être que pour lui n'avait pas changé. Toujours son foutu caractère; à crier au moindre problème ,à s'énerver mais à se calmer par l'attitude de sa sœur. Ou alors avait il complètement changer, qui sait?

Et revoilà mademoiselle Rei perdu dans ses souvenirs. Ces souvenirs chaotique, Kayo en a l'habitude. C'est devenu une sorte de rituel quotidien, récurent. Elle a beau avoir vingt cinq ans, c'est une véritable mémé dans sa tête . La grande rue marchande de Shibuya défile ,avec ses boutiques, ses cafés. Il fait bon malgré la saison et le soleil est étincelant. Mais la jeune femme reste parfaitement hermétique à tout cela. Elle a du oublier? Non.Elle est juste encore dans ses nuages de rêve. La liberté des nuages. Voilà comment Kayo nomme sa mélancolie . Cela ressemble un titre de roman de gare qui attire l'œil et fait tourner le cerveaux. Liberté des nuage, Kumo no Jiyu. Les nuages sont libres d'aller où ils le souhaites, de se laisser vaquer au grès du vent. Les humains, eux, sont emplis de contrainte de la vie en société. Être un nuage, un rêve d'enfant? Où ce besoin de chacun d'entre nous.

Puis doucement, un petit sourire triste se peint sur les lèvres de Kayo. La voilà maintenant prédisposer à être sensible à ce qui l'entoure.Elle relève la tête et regarde autour d'elle. Les magasins d'habillement lui fait penser qu'il va peut être falloir refaire sa garde robe. Elle n'a plus que de vieux habits et les quelques tailleurs et blouse qu'elle met pour aller travailler. Le 109, devant lequel elle passe lui fait penser, ne cherchez pas le rapport, qu'elle doit rendre une dizaine de livre à la bibliothèque du département archéologique de Todai. Tiens, elle les avait oublier. Son cours est pourtant prêt depuis une semaine. C'est fâcheux...

Elle se trouve maintenant toute proche de la statue du chien Hachiko et elle finit par s'assoir. Elle attend, continuant son travail d'observation. A quoi ça sert d'aller plus loin, de toute façon, vu le peu de sens d'orientation qu'elle a , elle ne ferait que se perdre et elle ne serait pas à Todai demain, ou alors elle arriverait dans un état déplorable et aprés avoir fait le tour de Tokyo pendant une nuit blanche. Mais que peut elle attendre, assise comme si elle attendait un rendez vous. La jeune prof finit par poser son regard sur quelqu'un, une jeune fille. Même si cela ne se fait absolument, que ce n'est pas poli, Kayo croit entendre sa grand mère. Elle observe. Cela lui plait. Elle n'est pas japonaise, surement mais asiatique. Jeune, plus jeune que Kayo mais de peu. Mademoiselle Rei observe cette jeune fille, en devine comme elle le peut son caractère. Elle est la personne que Kayo rêverait être. Elle ne vit pas dans les souvenirs, elle.....